Amazon, Cdiscount, Rue du commerce, Pixmania, cela y est, nous y sommes, difficile de contourner ces enseignes lorsque l’on recherche un produit sur internet. Ces grands centres commerciaux appelés marketplaces peuvent constituer des opportunités pour l’e-commerçant. Pour y voir plus clair, j’ai demandé à la société Iziflux de m’exposer au travers de quelques questions, les tenants et les aboutissants de ce canal d’acquisition.
Pouvez-vous, svp , présenter ce qu’est iziflux et votre rôle dans l’entreprise ?
Bonjour, je suis Guilhem Gleizes, fondateur de l’agence Cible web et de la solution Iziflux. Iziflux est une solution de gestion de flux permettant d’exporter son catalogue produits vers des plateformes telles que les comparateurs de prix et les places de marché. C’est simple, à partir d’un catalogue unique de produits, Iziflux génère et adapte des flux conformes aux contraintes techniques des plateformes. La solution permet également d’avoir un tableau de bord unique de pilotage de vos campagnes sur les différents supports. Un gain de temps indéniable !
Parlons plus précisemment des marketplaces. Depuis quand, ce canal d’acquisition de trafic , existe-t-il ?
Les marketplaces existent depuis 10 ans avec les deux plus connus en France qui sont ebay (ex ibazar) et Priceminister.Au départ ces sites sont des espaces de ventes aux enchères et de vente entre particuliers Ils ont très vite acceptés des vendeurs pro (en 2001 nous gérions des opérations de vente avec aucland.fr pour le compte de nos clients) .La vague « d’explosion » des marketplaces, en nombre et en audience est, elle beaucoup plus récente avec le lancement des marketplaces au sein des principaux sites marchands. On peut considérer que le virage a été pris en 2007 avec le lancement de la place de marché de rueducommerce notamment.
Ensuite depuis 18 mois on assiste à une croissance très conséquente à la fois du nombre de places de marché et du nombre de ventes réalisées.
Lorsque l’on regarde le baromètre de la Fevad (Médiamétrie, Netratings & Fevad, moyenne mensuelle de Janvier à Juin 2012), ¾ des sites e-commerce du Top 15 sont des marketplaces… Elles totalisent une audience de plus de 7 millions d’individus par jour. Les chiffres parlent d’eux-même… les places de marché connaissent une période faste !
Quelles sont les secteurs les plus représentés (produits, services) ?
Clairement les marketplaces sont orientées produits finis à destination du consommateur final. Toutefois, les places de marchés BtoB existent mais restent plus confidentielles car liées à des secteurs d’activité précis.
Pouvez-vous me dresser, selon les 3 critères ci-dessous, le “profil type” d’un e-commerçant utilisateur d’une marketplace ?
– Ancienneté : sont-ils des nouveaux ou déjà présents sur la toile lorsqu’il décide d’opter pour ce canal ?
Peu importe l’ancienneté du client. Toutefois, on constate que les nouveaux présents sur la toile sont plus enclins à se positionner sur les marketplaces car les canaux d’acquisition de trafic, notamment SEO sont trop coûteux et trop long pour eux. Les places de marché permettent d’acquérir de la visibilité sur ses produits. Bien souvent, les marketplaces arrivent dans le top des résultats de recherche Google et donnent aux marchands la possibilité de bien référencer ses produits sur le moteur de recherche (attention, ici on parle de la visibilité des produits, non pas de la visibilité globale du site e-commerce).
– Modèle : plutôt des pures player ou du secteur du commerce de détail traditionnel ?
Il semblerait que ça soit 50/50 même si, il faut reconnaître que le commerce traditionnel dispose par ce biais d’un moyen d’écouler rapidement ses stocks.Nous avons de plus en plus de marques (textiles notamment) qui se positionnement sur les marketplaces sans même concevoir un site.
– Capacité : faut-il avoir un catalogue conséquent de produits (500 – 2000 – 5000 , plus..?)
Il n’y a pas de taille minimum, au contraire sur les supports généralistes : Priceminister, Ebay par exemple on peut commencer avec un seul article à vendre.
Par contre dès que le catalogue grossit et que le nombre de supports augmente, la nécessité de passer par un gestionnaire de flux comme Iziflux devient indispensable. Ce dernier permettra un gain de temps indéniable pour un marchand présent sur diverses places de marché ou comparateurs de prix.
Quel est le modèle économique d’une marketplace (par conséquent, que doit payer le commerçant) ?
Bien souvent, les places de marché fonctionnent avec un pourcentage sur les ventes et pour certaines il faut y ajouter un abonnement mensuel de quelques dizaines d’euros par mois. Le pourcentage sur les ventes varie en fonction de la catégorie de produits que le marchand souhaite vendre tandis que l’abonnement mensuel dépend de la marketplace elle-même.
Quant est-il du choix de sa première plateforme ? Quels conseils donner en termes de stratégie de positionnement ?
Je conseille de partir sur un support généraliste, où l’on peut facilement interagir avec le consommateur final. En effet la gestion de la relation client et la logistique sont en général les points à prioriser en phase de lancement. Il ne faut donc pas aller sur des marketplaces très exigeantes en termes de CRM et de suivi de commandes si vous vous lancez à l’aventure. Vous pourrez ensuite, une fois « rodé » sur le fonctionnement des places de marché, vous lancer sur tous les autres supports.
Parlons optimisation pour les moteurs de recherche. Le fait de dupliquer les flux catalogue ne nuit-il pas aux flux en lui-même et plus largement au site de vente de l’enseigne en terme de visibilité ?
Je recommande d’analyser précisément le positionnement SEO avant de se lancer dans cette stratégie de vente sur les marketplaces : Si le référencement du marchand est excellent il conviendra de bien mesurer le risque car les places de marché ont un excellent positionnement dès lors qu’elles intègrent une nouvelle catégorie (essentiellement à cause du maillage interne et de leurs moyens financiers). Si au contraire le positionnement SEO du marchand est mauvais, je recommande fortement d’aller sur les marketplaces. La problématique de duplication n’existe pas car nous permettons la modification des titres et descriptions de chaque fiche produit fournie. Enfin l’enjeu SEO et le positionnement des marketplaces sont justement au cœur de notre livre blanc et des 24 secteurs que nous avons analysés. Nous souhaitions, à travers le recueil réalisé, permettre aux marchands d’avoir toutes les cartes en main avant de se lancer sur ces plateformes de vente. A travers les requêtes et les mots clés analysés nous avons pu faire ressortir quelles étaient les places de marché les mieux positionnées dans les résultats de recherche Google sur telle ou telle catégorie de produits. Par exemple, un marchand de produits high-tech pourra savoir quelle marketplace rend ses produits le plus visible.
Que faut-il penser de l’état économique de certaines plateformes comme Pixmania et Rue du commerce ? Autrement dit, les marketplaces ont-elles de l’avenir ?
L’état économique n’est pas celui des marketplaces mais de sites e-commerce sur des marchés très concurrentiels. Au contraire, les marketplaces des deux plateformes citées tirent leur marge et leur résultat vers le haut. Dès lors, Les marketplaces ont un avenir si elles génèrent suffisamment d’audience pour passer la taille critique car elles s’exonèrent des contraintes logistiques majeures pour se concentrer sur le mix produit et la relation client.
Vous avez rédigé un livre blanc dédié à ce canal, comment l’avez-vous élaboré ?
Notre livre blanc « Marketplaces, mode d’emploi » a été élaboré grâce à différents partenaires. Vous pourrez y retrouver des interviews de marchands, des témoignages de marketplaces comme Priceminister, des conseils de consultants comme Benoît Gaillat d’Info-ecommerce… Des sociétés comme Brioude-Internet, Solusquare et Mirakl nous ont également accompagnés dans la réalisation de ce livre blanc. Notre ambition était de pouvoir aider les marchands sur des questions qu’ils se posent très souvent. La question du référencement naturel des places de marché n’ayant jusqu’alors jamais été réellement abordé, nous avons choisi de nous y focaliser en étudiant 24 secteurs d’activités.
Vous pouvez télécharger gratuitement le livre blanc « Marketplaces, mode d’emploi »
Je vous remercie pour ces réponses qui j’espère apporteront des informations utiles à tout ceux qui souhaitent se lancer.