Cela y est, en France, on lance à grand-messe des plans sur la comète numérique et le grand “YAKA” ! Notre premier ministre veut donner le ton, avec un bon coup de balai sur la loi LCEN sur la confiance dans l‘économie numérique de 2004. A l’époque, pas de GAFA et encore moins de twitter , linkedIn… Mais arrêtons-nous aujourd’hui sur le rapport du Conseil national du Numérique. Pourquoi ? Parce que l’on y parle « référencement » ! Tentons ensuite de rechercher sur les moteurs internes des sites gouv.fr , des pages qui parleraient du référencement naturel..
Le gouvernement se met à envisager un “référencement raisonné”!
Pas moins de 70 propositions issues du rapport du Cnnum ont été énoncées par le chef du gouvernement. Bon cela chauffe depuis un moment pour les géants du web, auprès des institutions européennes, cela sent même le roussi. Droit à l’oubli, droit à ceci, droits à cela, injonction de faire..L’hypothèse d’instaurer une agence de notation européenne est une idée qui fleure bon aussi soutenue par Benoît Thieulin (président du Cnn) avec une note de confiance qui estampillerait une certaine idée de loyauté au sein du cercle fermé des géants du web. Le chapître important à retenir est celui qui aborde la loyauté des algorithmes destinés à la personnalisation, le classement et le référencement. Les grands enjeux sont posés à savoir la mise en garde contre :
- Le profilage selon des données comportementales
- Le tout algorithme : existence d’une subjectivité malgré le côté impartial de la statistique, dû aux modèles de conception.
- Le risque d’enfermement dû à une hyper personnalisation des résultats de recherche
- Une confiance trop forte allouée aux algos. sans réelle contextualisation
Des préconisations naïves sont proposées, je cite :
"Imposer la séparation claire des suggestions organiques, qui fontle cœur du service rendu, des suggestionssponsorisées, fruits d’accords commerciaux. Lorsque le service propose une troisième série de suggestions,qui s’appuie sur des sources internes à son écosystème, un signalement explicite est également nécessaire"
Accompagné de recommandations sur :
- le respect du pluralisme,
- l’entrée à l’école des savoirs sur les algorithmes,
- la régulation des relations entre les différents acteurs économiques. On peut penser à l’omni présence dans le tourisme des centrales de réservation comme booking.com
Déréférencement (Droit à l’oubli)
Le rapport cite d’ailleurs plus souvent le terme « déréférencement » (6 fois) plutôt que de « référencement » dans le sens seo..
Privilégier la coopération avec les hébergeurs et les acteurs du web pour un retrait des contenus illicites à la source et l’identification des auteurs. La charge d’éviction de contenus tendancieux doit se faire dans la transparence, dans un processus normé et à double entrée. Notons qu’à la base, la Lutte contre le terrorisme et contenus adulte a été le faire valoir pour effacer ou retirer ces informations illicites , si possible, avant que Google ne les indexe.
Economie et remise en cause de monopole
Qui aurait deviné l’Uberisation de l’économie où tout devient partageable et monnayable ? Les dernières actualités à propos des taxis le prouvent. Tout s’emmêle et s’entrechoque : politique, numérique, juridique. Comment empêcher sans interdire ?
Protection des données privées
Do not track édité par le W3c sur les modes de tracking, mais aussi des « privacy icons » de la fondation Mozilla devront être des moyens pour protéger l’internaute.
Plateformes gouvernementales, moteurs de recherche internes et intérêt sur la recherche web.
Seo quésaquo pour nos politiques ?
Après les grandes injonctions, passons au concret ! Faisons une recherche sur les plateformes gouvernementales 😉
Requêtes : référencement naturel
Sites :
- Gouvernement.fr
- Economie.gouv.fr
- Gov.Uk & Usa.gov
- macyberautoentreprise.entreprises.gouv.fr
Les réponses du site français laissent songeur ! Cherchez pas d’information sur le sujet, vous n’en trouverez pas, ou du moins si, mais hors sujet. Tout est concentré sur la plateforme du domaine gouvernement.fr sans lien avec la nébuleuse des « .gouv.fr. ». Bon, chercher du « seo « sur du gouvernement.fr ne va pas forcément de soi, mais bon…Mais vous verrez dans les prochains tests plus bas, que même si le domaine s’y prête (économie, cyber-activité, numérique) le référencement naturel n’a pas droit de citer.
Chez les anglais, bien que le site soit en réfection actuellement, les premiers résultats renvoient sur le domaine gov.uk avec des contenus sur le sujet : on y parle mots clés, Google analytics et adwords…même si parfois on s’éloigne du pur « seo », au moins on est dans la thématique. Celui du 10 downing street est plus précis, et les grands gagnants toujours les mêmes !
Pour les américains, leur moteur renvoie au choix sur un contenu lié directement au tld .gov ou alors sur les sites de l’ensemble de l’exécutif américain avec des notamment un guide pdf dont le contenu semble quelque peu obsolète mais qui a le mérite d’exister ! Ils sont les 1er sur le podium en terme de pertinence 😉
J’ai fait la même chose sur le site du CNNum, ce n’est pas mieux..
Et sur le portail de bercy, alors là c’est pas mal non plus, on tombe sur liste de résultats de 2010 ! avec des suggestions de recherche qui n’ont strictement rien à voir ..dans la thématique 😉
Bon, j’en passe et des meilleurs avec le site : http://www.macyberautoentreprise.entreprises.gouv.fr/ qui lui aussi un site qui traite de cyber-entreprise et dont le réf nat lui est étrangé.
On peut se dire que soit la thématique n’est pas traitée sur le site (curieux tout de même pour leur nature) , soit les moteurs sont à la ramasse. Enfin, c’est un peu dommage.
Le French Teck rehausse le niveau
Chapeau bas pour le site de la french teck qui donne de la matière sur le sujet.