Au moment où Google revoit sa copie semble-t-il sur l’importance ou la place des mots clés dans la constitution du choix des noms de domaine, j’en profite pour parler aujourd’hui du « comment » en choisir un . On a pu tout dire et son contraire sur le sujet tant il est vrai que pour toute problématique seo, il n’y a pas la solution standard mais des solutions adaptées à chaque cas selon le contexte de la requête. Alors quels sont les éléments à observer pour acheter un domaine, avec un focus sur les « EMD & PMD » (exact et partiel match domain).
Stratégie, contexte et mots clés dans la recherche
Une Stratégie de long terme
La stratégie diffère selon le type de site et l’environnement de la recherche. Si l’entreprise possède déjà une notoriété à son enseigne ou à la marque, le problème ne se pose pas. L’avantage que peut procurer l’ajout d’un mot clé sera minime voir sans effet. En revanche, en termes d’image, c’est plutôt désastreux. Il faut regarder loin devant pour un référencement organique.
Un contexte qui ne s’y prête pas pour Google
Prenons le cas d’une entreprise lambda, en dehors de problématique black hat et moneysite. Cela fait déjà quelques années que l’EMD à lui seul, ne constitue plus aux yeux de Google un signal important. Fin 2012 Google a lancé d’ailleurs un filtre dédié « EMD » pour lutter contre les abus. Je rappelle qu’EMD signifie une correspondance exacte entre le mot clé et le nom de domaine. Ces filtres du moteur ne visent pas tous les domaines « à mots clés », les pénalités, en effet, sont rendues selon les contextes de la demande de l’internaute :
Les requêtes sont-elles concurrentielles, génériques, ou locales ? L’optimisation est-elle « forcée » avec ancres de texte sur-optimisées et liée aux NDD (nom de domaines) ? Le contenu est-il spammy avec des sites satellites, Made For Adsense, sans contenu ?
Mais, pourtant, dans les SERP, on peut toujours s’étonner de voir de l’EMD ou du PMD (correspondance partielle du domaine, une seule partie de la requete est retrouvée dans le D.) . Bien sûr, c’est d’ailleurs le cas sur des requêtes constatées aujourd’hui, mais ces positionnements sont ceux recueillis à un instant « T », sont-ils pérennes ? Ou n’y a-t-il pas aussi au-delà de l’aspect du domaine, un réel travail de contenu qualitatif ? Cette fin juin, Google a d’ailleurs revue sa copie aussi sur les PMD
Utilité réductrice avec les EMD génériques
Quel réel bon sens d’acheter un nom de domaine basé sur une requête, même concurrentielle soit elle ? Pour la typo. en « gras » du rendu de l’url ? La richesse des requêtes des internautes n’est plus à démontrer, pourquoi réduire l’activité professionnelle à 1 mot clé ? Ceci dit, certaines entreprises peuvent se limiter qu’à une seule combinaison de termes, auquel cas, l’EMD est une éventuelle solution.
Sinon, de plus, l’usage de nom de domaine générique est exposé à d’éventuelles concurrence contre laquelle il semble difficile de lutter juridiquement en témoigne ce cas récent d’usage d’un nom de domaine causant un détournement de clientèle i-obseques-paris.fr sur le domaine initial e-obseques.fr .(jugement ici)
Choix de plusieurs noms de domaine
Peut être utile si l’on souhaite » protéger » sa marque, avec diverses extensions. Il faudra procéder impérativement à des redirections 301 afin d’éviter le duplicate content. Le choix de différents domaines avec des mots clés qui pointent directement sur un même site est à proscrire, et n’a aucun effet sinon celui de duplication d’urls (pas bon pour le grand G.) .
Composition du nom de domaine
Une Syntaxe idéale ?
Là aussi, on a pu dire que des noms courts sont plus favorables, mais pour qui ? Pour les moteurs ? en effet, dépasser un certain nombre de caractères peut dégrader le signal. Pour les visiteurs ? Certainement ! Les plus courts sont les meilleurs, pour les mémoriser, les retaper ensuite.
- Nombre de mots clés
- Traits d’union ou pas
- Stop Word (de-à-en-par etc..)
- Avec ou sans accent
Le nombre de mots clés inclus dans le domaine (3, 4) peut aussi poser problème et donner un signal pas très clair pour les moteurs.
Les traits d’union, avec ou sans ? Là aussi, pour les moteurs ou les internautes ? Restons pratique, il est plus simple de ne pas avoir à taper un trait d’union, mais si cela se justifie alors il faut en mettre un..Les moteurs justement peuvent voir un excès de zèle dans la syntaxe des mots clés avec plusieurs « – «, donc à éviter. Les stops word dilue l’effet initial et n’apporterait rien de qualitatif mis à part une possibilité étendue sur la racine du mot.
Quant aux accents autorisé depuis quelques mois, la logique de la simplicité pourrait guider le choix, toutes les extensions ne supportent pas les accents, donc à tester.
Les terminaisons de choix : TLD
Choisir un .com ou .fr , là aussi, la stratégie doit être mise en avant. Quel est l’objet du site, son envergure, sa cible, son territoire ? Historiquement, les .com , .fr ont été considéré comme plus porteur selon des retours d’expériences d’experts vu qu’ils sont plus connus de la part des internautes. Eviter les .mobi, .travel, .tv
Evolution et actualité des domaines
L’historique du domaine
Selon la situation, il sera possible d’aller acheter un domaine sur le marché qui bénéficie d’un historique (date de création) , et dont les urls sont encore indexées, en vérifiant bien sûr si la fiabilité du domaine.
Des outils permettent de « snapper » des noms de domaines, c’est-à-dire de se positionner acheteur dès que le nom retombe dans le domaine publique (exemple avec ce site).
Les nouvelles extensions génériques : le cas des marques
.music / .golf / .web/ .amazon / .renault / .paris !
C’est plus de 2000 nouvelles extensions dans les prochaines années qui vont voir le jour dont plus d’un tiers déjà réservés par des grandes enseignes. Il va devoir se gratter la tête pour pouvoir choisir celui qui convient le mieux. Le prix et les procédures instaurées par l’icann et gérer par IBM et Deloitte tentent de dissuader les tentatives de cybersquatting.
Le nom de domaine utile aussi pour le canal emailing
Une astuce aussi lié au nom de domaine, est le paramétrage de son serveur de mails . En effet, avoir une signature DKIM et un enregistrement SPF clairement identifié avec son domaine, dans l’idéal , le même, contribue à une meilleure délivrabilité. Cela va de soit, mais autant le préciser ! Autrement dit, une réputation sur un domaine correcte, ne pourra que faciliter l’acheminement de vos envois, si ces derniers sont liés au domaine. Je vous conseille la lecture de cet article .
Et les Serp de Google dans tout ça ?
Cela n’a rien de statistiques, juste un test sur des requêtes, afin d’en observer les résultats. Je n’ai gardé que l’url en indiquant la position (pastille noire) selon 3 catégories :
- Locales
- Générique
- Concurrentielles
On se rend bien compte que ce n’est pas simple, sans un jugement hâtif qui amènerait à dire, d’après ces résultats, que les mots clés dans les noms de domaine bénéficient de bonnes positions, tant on ne connait pas les contenus qui se cachent derrière, ni le fait qu’en l’absence de mots clés dans le domaine, ces positions auraient pu être similaire. Il faudrait aussi monitorer à différents moments pour juger de la pérennité de certaines urls.