Google est la victime à abattre ! Il faut démanteler le géant numérique ! Après l’Europe, c’est les états unis où 30 procureurs généraux lancent une enquête coordonnée sur les pratiques antitrust de google, mais c’est aussi Trump qui accuse google ne le défavoriser dans sa campagne présidentielle, et pour couronner le tout, voilà la CNIL irlandaise interpelé par La société Brave, qui édite un navigateur concurrent de Chrome et qui révèle dans le Financial Times que Google utiliserait un système de pages web cachées, les « Push Pages » support de publicités ciblées pour les annonceurs. Rien que ça…dans ce contexte bouillant, google publie un document sur sa vision de l‘avenir de la publicité sur internet dans un contexte de protection des données personnelles et de fraude et brand safety ?
Proposition de google d’un écosystème publicitaire sécurisé
Contexte de cette publication
Les autorités de réglementation et les consommateurs incitent de plus en plus Google à protéger de plus en plus la vie privée des utilisateurs, mais le contenu Web gratuit nécessite souvent des publicités bien ciblées pour sa survie. Google a tout intérêt à préserver cet écosystème vue sa position de leader sur la publicité numérique dans le monde, mais le cadre plus large que propose Google modifierait fondamentalement le fonctionnement du ciblage des annonces en ligne.
La proposition s’articule autour de trois principes
- La transparence, qui permet aux utilisateurs de voir et de comprendre comment leurs données sont collectées et appliquées à des fins publicitaires
- Le choix, qui donne aux utilisateurs un plus grand contrôle sur “comment ils perçoivent le Web”
- Le contrôle où les utilisateurs peuvent modifier les processus de collecte de données et d’application, y compris en ce qui concerne la personnalisation des annonces. Le document critique spécifiquement le blocage à grande échelle des cookies, une approche adoptée par des concurrents comme Apple, qui, selon Google, constituerait un obstacle pour les revenus des éditeurs.
- De nouvelles normes concerneraient
- La collecte des données
- La présence de métadonnées pour chaque annonce, afin d’identifier les entreprises impliquées dans la diffusion des annonces,
- La création d’un registre centralisé des entreprises participantes
- Les moyens pour remédier aux pratiques non conformes
Google anticipe la fin de la technologie des cookies
Les efforts déployés par Google, Apple et d’autres pour réduire le rôle des cookies ont généré des propositions techniques diverses dont celle de l’empreinte numérique. Une utilisation accrue de la prise d’empreinte du périphérique, ici le navigateur, appelée “fingerprinting”, dans laquelle un profil se base sur la configuration unique des éléments d’un navigateur, telles que sa version les polices téléchargées et la nature du périphérique utilisé, n’est pas viable selon google.
Dans sa proposition, Google se range fermement contre ces empreintes digitales, car les utilisateurs n’ont aucun contrôle sur l’utilisation de leurs données avec cette méthode. L’entreprise a mis en exergue la possibilité d’un « budget de confidentialité », à l’intérieur duquel les données révélées par un navigateur à un site web ne doit pas dépasser ce qui est nécessaire pour attribuer un segment d’audience anonymisé à un internaute.
Un modèle qui s’effondre : l’internet gratuit
Une autre conséquence importante sur la disparition des cookies, reconnaît Google, est la pérennité et la disponibilité de contenu gratuit sur le Web, ce qui nécessite des publicités ciblées.
Google a déclaré que ses recherches sur trois mois sur un groupe choisi au hasard parmi les 500 plus grands éditeurs de Google ads manager ont révélé que, en l’absence de cookie, les éditeurs généraient en moyenne 52% de revenus en moins par rapport à la présence d’un cookie. Pour les éditeurs d’informations, sans cookie c’est 62% de revenus en moins. Dans cet esprit, le géant de la technologie lance de nouveaux efforts pour trouver des moyens de protéger la confidentialité des utilisateurs tout en assurant la disponibilité de contenu gratuit financé par la publicité.
Les outils pour construire le monde de la pub de demain
Dans cette vision d’un cadre publicitaire, google indique que la plupart des données utilisateur resteraient dans le navigateur du périphérique, tandis que les données seraient utilisées pour affecter cet utilisateur à un groupe agrégé anonyme d’utilisateurs similaires. Les annonces seraient ciblées sur tout ce groupe d’utilisateurs, et non sur des particuliers. Selon Google, ce type d’arrangement permet “à un navigateur d’éviter de révéler qui vous êtes mais que vous appartenez à un groupe de milliers de personnes qui aiment Beyoncé par exemple
En outre, Google suggère que des segments anonymisés similaires pourraient aider à déterminer les utilisateurs de confiance, éventuellement en association avec une plateforme d’authentification indépendante. Ce “pass sécurité” utiliserait un jeton crypté comme moyen pour les utilisateurs de démontrer qu’ils sont humains et non pas des robots, sans révéler leur identité ni exiger leur réauthentification permanente.
Cette initiative arrive alors que le géant de la technologie a finalement accepté la version 2.0 du cadre de transparence et de consentement d’IAB Europe et du Tech Lab d’IAB, comme indiqué récemment sur le site AdExchanger. La société avait évité d’accepter formellement la version initiale du Framework de l’IAB, qui établit une chaîne de consentement utilisateur partagée par les éditeurs et les vendeurs d’annonces numériques et compatible avec le règlement général sur la protection des données (RPG) de l’Union européenne.
Alors google graisse-t-il la pâte aux acteurs de l’adtech pour mieux les dévorer par la suite ?