J”ai pu aborder il y a quelque semaines à grands traits la façon dont Google restituait ses résultats aux internautes. Faisons-un point plus précis cette fois ci en mettant la loupe sur cette fameuse balise « title » qui reste, selon les experts, une des balises dont l’importance reste majeure dans le pilotage de sa visibilité sur des requêtes, lorsqu’elle est bien paramétrée bien sûr. Trois parties pour ce post aujourd’hui. Quels sont les fondamentaux dans la rédaction d’un titre ? les guidelines de Google ? Et au final ce qui se passe concrètement sur le moteur de recherche ?
Bases de la rédaction d’un titre
Faîtes ce que je dis mais pas… 😉 .Passons en revue 5 axes d’écriture pour le titre, attention toute chose étant égale par ailleurs, le titrage sera étudié en fonction du marché de la requête examiné lors d’un audit.
Syntaxe globale
De la gauche vers la droite , Mots clés puis Catégorie (ou sous thème plus englobant) puis le nom du site (marque par exemple, thème, sujet). Cela est une généralité, bien sûr, selon l’objectif de la page et le message que l’on souhaite envoyé au moteur. Un site ecommerce ne fonctionnera pas de la même façon qu’un blog, ou qu’une portail régional etc.. Mais le plus important, reste toujours à placer au début ..
Structure de la phrase
- 70 caractères (signes et espaces compris) reste la longueur conseillée, Google affiche environ 60-65 caractères au maximum en moyenne.
- Les « stop words » du genre « de, et, pour.. » avec 2 à trois caractères en moyenne, il les prend dans la mesure où cela apporte du sens, s’ils n’apportent rien, mieux vaut les enlever, cela peut faire gagner quelques places parfois.
- Les chiffres : top 50 etc..sont propices aux clics si la requête le réclame.
- Caractères spéciaux : du style « => » sont utilisables, pas forcément reprise dans les serps selon le type de Typographie
- Traits d’union : selon les langues, leur utilisation change, à manier en français, langue française tatillonne, à manier avec précaution selon l’orthographe du mot clé, peut être vu comme un peu spammy.
- Les séparateurs « | » (pipes) : peut être vu parfois comme un signal « seo » mais reste une manière de séparer les termes des uns des autres.
- Virgules : souvent vu ancestralement comme un signal négatif par les moteur, à éviter.
- Le slash « / » : bof , bof, pas tellement utilisé en Français, plus dans le monde anglophone.
- Espaces : afin d’avoir un modèle sans sur-optimisation, l’usage des espèces est conseillée, l’inverse ressemble plus à du bourrage de mots clés.
- Autres séparateurs : comme les « + », « # » , >,j’ai pas trop utilisé ce genre de signes, si vous avez des suggestions..
Tonalité du titre
Selon le contexte, on peut donner un ton basiquement lié au mot clé (nom produit), ou alors l’auréoler de terme à connotation commerciale, incitant au clic « à saisir + nom du produit », ou bien avec plutôt informatif « caractéristique + nom du produit »..Enfin, trouver un titre tel qu’un slogan idéal qui donne les caractéristiques avec le bénéfice qui va avec : pommes bio production directe sans pesticide (bon cela reste à voir 🙂 )
Correspondance du mot clé
Comme dans adwords, on peut opter pour des types de correspondances selon la valeur du trafic correspondant, mais toujours placé au début :
- Exacte : requête = mot clé égal au titre.
- Expression qualifiée : adjectif qualificatif + mot clé exacte : Ipad bleu (+ variantes) dans l’ordre.
- Expression alternée = sans se soucier de l’ordre (inverse ou pas), mais sans ajout supplémentaire de termes.
- Large : le terme ciblé est placé au sein d’une phrase clé repérée comme porteuse (exemple précédent dans le sens marketing par exemple : « déstockage ordinateur portable..»).
- Synonymes : plus trop en vogue d’un point de vue Seo
- Marque, Acronymes : celles bien installées dans un domaine sémantique, reconnu(e), non pas forcément d’intérêt à mentionner leur marque patrick altoft. Pour les moins connu(e)s, elles devront s’appuyer sur un mot clé + marque.
Corrélations avec les autres parties de la page
- Comme surnommée par Laurent Bourrelly, la triplette du bourrin, indique une répétition du titre, dans l’url, la H1 de la page. Cela est donc superflu et n’apporte rien au moteur. Certes, vous me direz, on peut voir des pages positionnées ayant ce « pattern » là sur des requêtes concurrentielles, c’est un fait, mais pas le seul certainement (d’autres signaux positifs sont déjà au vert aux yeux du moteur).
- Domaine (mention en plus du mot clé) : Confirme la personnalisation de la page, mais le domaine doit être suffisamment d’autorité afin d’apporter un plus au titre.
- Contenu : cela va de soit, le titre, d’où son importance, doit refléter le message de la page.
Les préconisations de Google
Selon le webmaster en chef de chez Google, 3 simples conseils pour que le moteur suivent les titres originaux des pages web :
- Le titre doit être court
- Résumer le contenu de la page
- Etre en relation avec la demande du visiteur
Sinon, Google s’en ira pêcher des informations pour constituer son titre dans :
- le texte de la page
- les ancres de liens qui pointent sur ce contenu
- Open directory (DMOZ)
Matt Cutts souligne l’effort que doit faire le rédacteur sur l’anticipation de la recherche. Ce qu’il faut comprendre par-là, c’est le fait que l’internaute doit cliquer, que ce soit sur des liens organiques ou sponsorisés, le clic doit se faire ! Les métriques de performances restent de toute façon les mêmes que dans les 2 modèles (search et sem) :impressions, clics, Ctr, position moyenne => qualité de la page.
Cas d’usages sur les résultats de Google
Ces exemples n’ont pas de valeur scientifique, juste des constats fait sur des mots clés et analyse sur les titres des snippets + complément des méta.
Récupération du titre à 100%
Pour la requête « nom de domaine et référencement » sur la première page, le blog se voit classé (en 8eme position) avec un titre qui reprend exactement le titre de la page.
Raccourcissement du titre
Pour la même requête ici, le blog d’Isabelle Canivet (que je salue ici !) se voit raccourci, mais surligné sur des mots de la requête (nom de domaine), le snippet complète le sujet..
Le titre tronqué
Ici, pour le domaine « Abondance » d’olivier Andrieu , le titre est pris tel quel et tronqué avec cet indicateur des trois petits points « … ».
Sur ces 3 types de résultats, le titre certes envoie un signal, mais l’optimisation passe aussi par d’autres facteurs comme l’ancienneté du domaine, son autorité etc.
Autres SERP
H1 comme titre intégral
Sur la requête « tutoriel pour améliorer une publicité adwords », c’est la H1 qui est prise pour titre. Mais sur d’autres requêtes , ce pourra être aussi la title ou un mixe d’ensemble…Bon, pas simple quand même !
Une requête + une offre faible
Sur le terme « pommes landes », le 1er résultat fait ressortir une page dont le titre, ni la h1 ..ni le reste d’ailleurs, est relié à la requête ! Seule la thématique du site apporte la pertinence de ce résultat.
Un titre inventé !
Sur une demande un peu bizarre « colocation rebus », Google va scraper de la balise « titre » + du nom de domaine + du contenu pour construire le titre de sa snippet.
Résultat des courses, si l’on ne met pas de la bonne volonté, que ce soit en suivant les préconisations ou le guidelines Google, le moteur va s’arranger tout de même à créer un titre mais qui aura moins de chance d’être cliqué que les autres, vu la discontinuité entre la demande et l’offre. De plus, les effets surlignés de gras, à la manière de la balise dynamique {keyword :} d’adwords, disparaissent de fait. L’intérêt est donc gagnant gagnant à peaufiner cette balise.