Google image a été abordé avec son dernier avatar dans cet article sur les “shoppables ads” . Mais allons plus loin aujourd’hui où l’image est partout sur le principaux carrefours d’audience de Snap à Pinterest en passant par Facebook, Instagram, YouTube. Une étude de la CNIL a mené une enquête et quelques chiffres sont ressortis montrant l’importance de cet écosystème, et de ce format, devenu incontournable dans une stratégie webmarketing.
- 300 millions de photos sont partagées sur les réseaux sociaux
- plus de la moitié des internautes français publie des photos sur Internet, dont 86 % chez les 18-24 ans
- plus d’un internaute sur deux prend une photo d’abord dans le but de la publier et cela a chaque jour !
Selon business insider dans une étude récente, c’est 243 000 photos sur Facebook et 65000 sur Instagram et 210 000 sur Snap sont publiées chaque minute ! Bon ces chiffres ne veulent rien dire en eux même mais les volumes sont impressionnants à noter.
Revenons quelque peu sur les différents modèles de business que soutiennent l’image aujourd’hui. Précisons que le tout début du traitement d’image s’est fait dans le domaine militaire avec des techniques d’espionnage avancé embarquées dans les avions. Puis, au service de la personne, l’imagerie médicale a été pionnière avec la radiographie, l’échographie, la résonnance magnétique, où l’image est devenue le support de tout diagnostic. Mais revenons sur l’image porteuse de valeur ajoutée dans le domaine professionnel et plus particulièrement du marketing.
Business autour de la diffusion d’images avec l’influence marketing
Portée par des bandes passantes et un réseau toujours plus étendu, l’utilisation de l’image a explosé ces dernières années. Prenons quelques exemples, voilà déjà quelques années, Price minister devenu Rakuten, avec l’application de scan de livres, permettait la lecture d’un code barre qui lui-même relié à l’image et à la fiche produit. Amazon s’y est mis aussi avec une app. de reconnaissance d’images reliées à sa base de données produits. Ces technologies sont des outils aussi utilisées dans les centres logistiques, chez l’ecommerçant..
Des plateformes de mise en relation d’influenceurs sont nées de l’internet dont le but est de servir de tiers de confiance entre les marques et les professionnels de l’image et des réseaux sociaux , notamment Instagram et Snap (anciennement SnapChat). Tous les influenceurs de ne ressemblent pas , cela va de la micro-influence aux Stars mondiales !
Selon une étude de Reech, plateformes Saas qui rapproche les créateurs de contenus et les annonceurs, on peut segmenter les communautés par seuil allant de 500 à plus centaines de milliers d’abonnés. Dans une campagne d’influence marketing, l’essentiel du travail est d’aller reconnaître chez un influenceur sa capacité à diffuser un message engageant auprès de ces fans et notamment des images !
Selon une étude de LocoWise en 2016, l’image serait en deuxième position au niveau de sa portée naturelle lors d’une diffusion sur les réseaux sociaux :
- Vidéo : 12.6
- Image : 11.8 %
- Lien : 9 %
- Statut : 5.7
Bien sûr, plus l’audimat est important, mieux c’est, mais ce qui compte le plus, c’est le degré d’engagement des followers sur les contenus produits par la marque. Allez chercher des petites communautés engagées est souvent plus porteurs qu’un partenariat avec un gros influenceur qui va arroser large et où une partie du budget s’évanouira dans les limbes de nos flux d’insta. ou d’ailleurs.
Combien quel business peut générer un Influenceur sur Instagram ?
- Un Instagram qui ne dispose que de 5000 followers pourra gagner en moyenne 10 dollars par publication
- Un Instagrameur pourra monétiser environ 8.65 € pour 1 000 followers soit 865 euros pour 100 000 abonnés
- Tony Tran, PDG et cofondateur de la plate-forme de marketing d’influence Lumanu, suggère de payer environ 0,22 à 0,65 euro par engagement (ou 220 à 650 dollars par millier d’engagement)
- Aujourd’hui sur Instagram, le prix d’un post sur un vrai compte d’influenceur de 50.000 followers varie entre 250 et 750 €
La production d’images de qualité, un eldorado là aussi !
Au-delà des traditionnelles banques d’images comme StuterStock, Flickr, Pixabay, Fotolia, Meero , une Start up française leader dans la production d’images, se démarque avec la fourniture de photos qui font vendre. Ses clients sont ceux qui utilisent dans leur quotidien des images de qualité pour mettre en avant leur business. Créée en 2016, Meero offre un service clé en mains avec plus de 40 000 photographes à son actif selon Maddyness. Meero a mis au point des algorithmes à base de machine Learning capable d’éditer, traiter et de diffuser en moins de 24h des images de qualité professionnelles partout dans le monde.
Elle se consacre particulièrement sur des verticales comme l’immobilier, la restauration, l’évènementiel, l’ecommerce où la photo produit est encore un format qui fait vendre.
L’image toujours plus porteuse de services
L’Oréal avec l’achat de la Start up Modiface, est entrée en phase 2 de sa transformation digitale. Elle utilise le numérique au cœur même de son business et du coup, transcende son modèle économique classique, basé sur la vente de produits de beauté pour y inclure du service et du conseil adapté à chacun d’entre nous.
Vichy Skin Consult est une technologie issue de l’Intelligence Artificielle, elle fournit à partir d’une image du visage, un diagnostic en 3 étapes :
- Téléchargement d’un selfie via l’application
- Détection des éléments de peau (vieillissement, rides, tâches…)
- Préconisations de produits adaptés aux signes relevés sur le visage
D’un point de vue marketing, c’est une rétention sur le site qui est démultiplié avec un taux de conversion deux fois plus important.
Du Business autour de la veille sur les images
Selon Brandwatch, ce serait 3.2 milliards d’images qui sont partagés dans le monde chaque jour Du coup, des plateformes d’écoute , de veille sur ce qui se dit dans les images ont été créées et rassemblées sous la bannière d’images listening . BrandWatch est capable d’indiquer à une marque tout ce qui se dit sur elle non seulement en paroles mais aussi en images !
La renaissance de la photo Grand Public
D’autres usages plus triviaux, comme Google avec le projet Lens, où toutes choses deviennent identifiables par un simple scan ! Ci-dessous , via google assistant, j’appelle l’application vocalement, et je scanne une plante , le capteur repère un point précis (1) et apporte un résultat (2).
Les photos prisent de nos smartphone où les algorithmes classent, retouchent et les rendent plus exploitables et plus belles sous forme d’albums à partager dans le monde professionnel ou privé. Le coût du stockage devenant ridicule ces images sont aussi rendues disponibles tout le temps et partout en mobilité ou pas, grâce aux Datacenters d’Apple, de Google, Microsoft. Des Startups émergent avec des services d’impression numérique disponible à portée de main, citons famileo par exemple, qui permet de créer un journal selon un calendrier partageable et imprimable à destination des plus anciens, non connectés, et envoyé par voie postale.
Terminons, sur les derniers usages de l’image avec la reconnaissance faciale au service des organisations. L’apprentissage des logiciels permettent de surveiller, reconnaitre un visage dans une foule d’individus. Nice vient d’en faire un usage lors de son carnaval, sur une population ayant consentie au préalable de se faire « détecter ». Vive le progrès, euh, l’innovation, c’est plus hype 😉